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Viel Adrien
Adrien Viel s’est d’abord consacré à la production et à la réalisation de longs métrages documentaires de création. Titulaire d’un doctorat en anthropologie sociale, il a approfondi son exploration du cinéma dans le champ de l’anthropologie visuelle, en se concentrant principalement sur le Népal et les pratiques chamaniques de plusieurs communautés de ce pays. En tant que vice-président de l’Association pour le Rayonnement des Cultures Himalayennes et membre de la Société des Explorateurs Français, il témoigne d’une passion profonde pour les arts de l’Himalaya. Il met son expertise au service des ventes publiques et partage la co-direction de la galerie Le Toit du Monde, où il promeut la diversité et la richesse des cultures himalayennes.
Les Chepang sont l'un des nombreux groupes ethniques minoritaires du Népal, ils sont environ 68 000 aujourd'hui, ce qui correspond à 0,23 pourcent de la population totale du pays. Ils vivent principalement dans la partie centrale du Népal, sur les collines du Mahabharat, dans les districts du Dhading, Chitwan et Makwanpur. Jusque dans les années 70, les Chepang étaient nomades, chasseurs-cueilleurs et ils vivaient dans la jungle népalaise. Mais l'interdiction de la chasse ainsi que la déforestation ont forcé le groupe à la sédentarisation. Étant l'un des derniers groupes à avoir été sédentarisé, les Chepang ont dû occuper des terres peu propices à l'agriculture, les meilleures terres étant en effet déjà cultivées par d'autres groupes ethniques. Pour certains d'entre eux et selon la situation géographique, il leur a fallu louer des parcelles cultivables à des groupes plus établis. Ces deux facteurs, entre autres, ont vulnérabilisé le groupe qui reste aujourd'hui l'un des plus pauvres du Népal. Cette situation de pauvreté rend leur quotidien pénible. Les Chepang luttent contre la malnutrition et vivent dans des conditions sanitaires difficiles. Ils habitent traditionnellement dans des huttes rudimentaires à étage, en bois, en torchis ou en pierre, avec des toits de chaume. Au sein d'un même village, les maisons sont souvent éloignées les unes des autres et sont séparées par les cultures en terrasse.
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