ROUART Jean-Marie
Écrivain et journaliste, Jean-Marie Rouart a publié son premier roman La Fuite en Pologne en 1974.Depuis il a publié une quarantaine d'ouvrages romans ou essais très souvent distingués. Les Feux du pouvoir, Prix Interallié 1977, Avant-guerre, Prix Renaudot 1983, Ils ont choisi la nuit, Prix de l'essai de l'Académie française, Bernis, le cardinal des plaisirs, Prix Nouveau Cercle Interallié 1998 et Napoléon ou la Destiné, Prix du Guesclin et Prix Combourg. En 1994, il publie un essai : Omar, la construction d’un coupable, radiographie du système judiciaire qui a abouti à la condamnation d’Omar Raddad. Il a obtenu le prix Prince Pierre de Monaco pour l’ensemble de son œuvre.
Parallèlement à son activité d’écrivain, il a mené une carrière de journaliste d’abord au Magazine littéraire en 1967, puis au Figaro comme journaliste politique, au Quotidien de Paris où il a dirigé les pages littéraires. Après avoir été directeur du Figaro littéraire de 1986 à 2003, il collabore à Paris Match.
Il a été élu à l’Académie française, le 18 décembre 1997, au fauteuil de Georges Duby.
©Karine Bauzin/Festival du LÀC
MES RÉVOLTES, mars 2022 Pourquoi « mes révoltes » ? Pourquoi, sous l’apparence d’un enfant gâté — du succès, une famille célèbre, l’Académie —, Jean-Marie Rouart a-t-il éprouvé le besoin de remettre si souvent en cause cette reconnaissance sociale, jusqu’à s’exposer au tumulte des contestations et des condamnations judiciaires ?
C’est ce mystère de la destinée qu’il interroge en auscultant le roman de sa vie. Il s’efforce de comprendre les épisodes et les drames qui l’ont confronté à autant d’échecs que de réussites, de bonheurs que de malheurs. Analysant les aléas d’une jeunesse hantée par l’idée de la déchéance, il se penche sur les coïncidences qui l’ont amené, à travers tant de vicissitudes, à se lier avec des hommes d’exception : Jean d’Ormesson, Raymond Aron, Michel Déon, Jacques Vergès ou François Mitterrand. Engagé dans nombre de combats, dont le plus connu demeure la défense d’Omar Raddad, l’auteur ne dissimule rien de ses handicaps et des chances qui l’ont conduit à conjurer le mauvais sort. Se sentant en permanence le jouet de forces obscures, il tire de son expérience le sentiment d’avoir bénéficié d’une forme de miracle. Peut-être ce parcours en dents de scie était-il étrangement écrit dans les étoiles.